Le travail social, tel que nous l’envisageons au M.A.I.S, nous renvoie en permanence à la question de la rencontre ou plutôt à celle des rencontres. Qu’elles nous touchent, nous enthousiasment ou nous surprennent, elles constituent le cœur du métier, sa composante et sa « matière » à agir. Pour que ces rencontres se fassent, nous devons parfois aller vers l’autre pour le rejoindre et possiblement « cheminer avec ».Les pratiques « d’aller vers » sont aujourd’hui vivement encouragées, en référence à la stratégie de prévention et de lutte contre la pauvreté portée par le Ministère des Solidarités et de la Santé. « L’aller vers » est alors entendu comme « une démarche qui se situe au-delà de toute intervention sociale, qu’elle soit d’accueil, de diagnostic, de prescription, d’accompagnement et qui rompt avec l’idée que l’intervention sociale ferait systématiquement suite à une demande exprimée ».
j'ecris n'importe quoi
Ce Xe colloque organisé en juin 2022 en est l’illustration au moment où des places pour garçons sont créées à Agen et où l’association va ouvrir un établissement mixte à Paris.
Les garçons victimes sont restés longtemps invisibilisés et il nous a semblé essentiel de contribuer à la réflexion sur les mécanismes à l’œuvre dans le fait qu’ils soient, aujourd’hui encore, si peu pris en compte.
En quoi la mucoviscidose, maladie génétique rare qui affecte les voies respiratoires et le système digestif, impacte-t-elle les expériences scolaires et professionnelles ? À partir des témoignages de jeunes de 16 à 26 ans, l’ouvrage éclaire les obstacles rencontrés et les efforts déployés pour négocier une participation « normale ».
Émerge ainsi un ensemble de stratégies mises en œuvre dans les relations avec l’entourage en vue de masquer les difficultés à participer, mais aussi parfois de les rendre visibles. Lorsque ces difficultés sont reconnues, la maladie apparaît comme un élément plus ou moins avouable pour en rendre compte. Elle apparaît aussi comme un motif plus ou moins valable ou acceptable pour envisager ou justifier des projets d’études ou d’évolution professionnelle qui s’efforcent de concilier désir personnel, expérience vécue, perspectives d’évolution des capacités physiques, craintes familiales et préconisations médicales.
La figure du handicap, nettement mise à distance par des jeunes soucieux d’incarner un idéal d’indépendance et d’autonomie associé à une participation « normale », semble en définitive hanter les expériences scolaires et professionnelles étudiées.